105 – YAKOUBOU Abdoul-moutawakilou
Arrêté à Kpalimé le 25 janvier 2020, il a été détenu au Camp GIPN d’Agoè Logopé comme nombre de militants et sympathisants du PNP croupissant actuellement dans les geôles du régime de M. Faure Essozimna GNASSINGBE où 5 d’entre eux ont déjà trouvé la mort.
Puis, déféré à la Prison civile de Tsévié, il a ensuite été transféré, le 16 août 2020, à la Prison civile de Lomé où, tombé malade, il n’a pas bénéficié des soins nécessaires à la prise en charge de son affection dont l’aggravation aurait pu être évitée si elle avait été diagnostiquée plus tôt et bénéficié des traitements appropriés.
Rappelons encore que, son état de santé s’aggravant continuellement, YAKOUBOU Abdoul-Moutawakilou a été conduit en urgence, le 22 juin 2021 au Cabanon du CHU-Sylvanus OLYMPIO où les autorités judiciaires tardent à donner une suite favorable à la demande de mise en liberté provisoire introduite par son conseil jusqu’à ce que, saisi de la gravité et de la détresse de sa
situation, le Comité pour la libération de tous les prisonniers politiques du Togo se mobilise sur son cas.
D’abord en faisant faire les analyses nécessaires à l’établissement d’un diagnostic plus précis sur son état de santé, ce qui a permis d’identifier une forme de cancer abdominal pouvant avoir une évolution fulgurante.
Face à ces résultats terrifiants, le Comité a multiplié les interventions nécessaires auprès des autorités compétentes ayant pouvoir de décision dans une telle situation afin qu’il puisse aller se faire
soigner dans des conditions plus dignes hors du milieu carcéral.
Mais il était manifestement déjà trop tard car, le mardi 24 août 2021, une terrible hémorragie frappe YAKOUBOU Abdoul-Moutawakilou qui, tombé dans un coma dans la nuit du 24 au 25 août 2021, est reconduit d’urgence, le 25 août, au CHU-Sylvanus OLYMPIO où il rend l’âme le lendemain, 26 août 2021 aux alentours de 16H.
Et, lorsqu’il ne fait pas torturer à mort les prisonniers politiques dans ses centres de détention comme ce fut le cas en octobre 2020 pour 5 d’entre eux, arbitrairement arrêtés dans l’« Affaire Tigre Révolution », ce sont leurs enfants qu’il laisse mourir par manque de moyens pour leurs parents emprisonnés de les faire soigner.
Comme on l’a dernièrement vu pour le prisonnier politique OURO-GNAOU Alikou, actuellement détenu à la Prison civile de Lomé après avoir été arbitrairement arrêté dans cette
rocambolesque « Affaire Tigre Révolution » seulement 9 jours après la naissance de son enfant, OURO-GNAOU Youssouf, né le 17 janvier 2020, qui vient de décéder brutalement ce vendredi 3 septembre 2021, à l’âge juvénile de 19 mois et 7 jours des suites d’une courte maladie que sa mère, en détresse, n’avait pas les moyens de soigner.