PYRAMIDE - LA SOLUTION À LA CRISE CINQUANTENAIRE DU TOGO

ADAM-ABDOUL Manafi

Arrêté le 6 février 2020

89- ADAM-ABDOUL Manafi

Né en 1978 à Bafilo (Préfecture de l’Assoli), de nationalité togolaise, marié, père de trois enfants et brodeur de profession, ADAM-ABDOUL Manafi a été arbitrairement arrêté dans l’Affaire « Tigre Révolution » le 6 février 2020.
Ce jour-là, il est dans son atelier sis au Terminal du Sahel à Agoe-Zongo, en face de la BTCI quand des gendarmes viennent procéder à son arrestation pour le conduire ensuite au Camp GIPN d’Agoè-Logopé à Lomé.

Là, il a été détenu, menotté contre un banc pendant sept jours au cours desquels il a été molesté par six personnes avec des tuyaux, des bâtons, des gourdins, des manches de daba et de houe, alors que d’autres marchaient sur lui comme on marche sur le sol dans le seul but d’obtenir de lui de faux aveux.
Après ces traitements cruels, inhumains et dégradants, il est transféré à la DCPJ, le 12 février 2020, et y passe la nuit.

Le lendemain, il est présenté au Juge d’instruction qui l’inculpe formellement et le défère à la Prison civile de Lomé. Ce n’est qu’alors qu’il a pu rencontrer les membres de sa famille.
Le 14juin 2020, il est transféré à l’ancienne direction de la Gendarmerie Nationale en face de la BIDC et de la BOAD où, enfermé dans une mini villa avec 72 autres codétenus, ils vivent continuellement dans le noir, sans avoir de contact avec l’espace extérieur ni voir le soleil au quotidien et ne sont autorisés à sortir dans la cour de la maison qu’en cas de maladie pour être conduits à l’infirmerie ou à l’Hôpital.

Depuis lors il a perdu la mobilité de ses pieds et ressent d’indescriptibles perturbations dans tout son corps avec de graves affections de la vue et de l’ouïe comme pour la plupart d’entre eux qui sont détenus dans les mêmes conditions.

Parce qu’il a subi des traitements cruels, inhumains et dégradants tout au long de son arrestation et de sa détention comme les 76 autres prisonniers politiques détenus dans l’Affaire « Tigre Révolution », ADAM-ABDOUL Manafi doit être libéré immédiatement et sans condition comme le prescrivent le Code pénal togolais et les instruments internationaux ratifiés par l’Etat togolais.