PYRAMIDE - LA SOLUTION À LA CRISE CINQUANTENAIRE DU TOGO

ATTI RAZAK

Arrêté le 1er décembre 2019

43- ATTI Razak

Né en 1995 à Adjengré, entrepreneur de société d’eau et père de 2 enfants, ATTI Razak a été arbitrairement arrêté dans l’Affaire « Tigre Révolution » le 1er décembre 2019 à Tchébébé, ville de la Préfecture de Sotouboua, dans la Région centrale du Togo.

Il est dans son bureau, en train de faire les comptes de sa vente de la journée quand il aperçoit des agents dont certains sont en tenue et d’autres en civil, en train de fracturer la seconde porte de son bureau et, à la fois révolté et intrigué, il sort à leur rencontre pour leur demander pourquoi tout cela. C’est alors que, tout en lui intimant l’ordre de se taire, ils se mettent à le tabasser sans lui donner quelque explication que ce soit, et si sauvagement qu’ils finissent par le mettre complètement nu.

Puis, ils l’enlèvent tout en le cachant au regard des passants vu la nudité dans laquelle il se trouve, et le jettent dans un premier véhicule d’où il est transféré à un autre et ainsi, de véhicule en véhicule changé à plusieurs reprises en chemin, d’abord à Sotouboua, le convoi prend la direction de la Gendarmerie de Sokodé jusqu’à son Camp Gouni où il arrive finalement.

Arrivés sur place, on lui demande s’il connait le nommé Tiger et son groupe « Tiger-Révolution », ce à quoi il répond : « Non, pas du tout ».
Puis, vient la seconde question par laquelle on cherche à savoir quel rôle il joue exactement dans le PNP puisque des plateformes de membres du PNP ont été retrouvées dans son téléphone et il répond qu’il est bien membre du PNP-Section Tchébébé.

On l’enferme dans une cellule de la Gendarmerie du quartier Kédia de Sokodé où Il passe la nuit. Le lendemain, il est conduit à Lomé, directement à la Direction de la police judiciaire (DPJ).
Le même jour, il est à nouveau transféré au Camp GIPN d’Agoè-Logopé où, à l’arrivée, on lui pose encore les mêmes questions qu’auparavant en y ajoutant celle de savoir s’il est sorti dans la nuit du 22 au 23 novembre 2019 pour manifester contre les soldats.
Il leur répond que le parti PNP dont il est membre ne leur a pas appris de recourir à la violence, ni jamais parlé de cette manifestation nocturne donc qu’il ne sait rien de ce dont on lui parle-là.

C’est alors qu’il est torturé, de jour comme de nuit, parce qu’il a refusé d’accepter de reprendre à son compte les termes de la version mensongère d’autoaccusation auxquels les agents ont voulu qu’il se prête bien qu’il ait toujours refusé de s’y associer en leur donnant la même réponse qui n’a cessé d’être : « Non ! ».

Pendant les 14 jours qu’il a passés là-bas, il n’a jamais été autorisé à avoir accès aux membres de sa famille et donc n’a reçu aucune visite de leur part, ni n’a été autorisé à se brosser les dents ou à prendre de douche pour maintenir un minimum d’hygiène corporelle malgré l’état de malpropreté dans laquelle il se trouvait.
Pour son alimentation, on ne lui permet de manger qu’une seule fois par jour et encore, par ses propres moyens.

Le 17 décembre 2019, il est d’abord présenté au Procureur de la République et est ensuite conduit chez le Doyen des juges d’instruction du Premier cabinet qui, tous deux, lui demandent s’il reconnait les faits qui lui sont reprochés. Après qu’il leur ait répondu : « Non, je ne les reconnais pas », ils décident de le placer sous mandat de dépôt à la Prison civile de Lomé où ils le font arriver dans la nuit du 17 décembre 2019, aux environs de 22 heures.

Après 7 mois passés dans cette prison, on le transfère à l’ancienne Direction de la Gendarmerie nationale togolaise, en face de la BIDC et de la BOAD où, enfermé dans une mini villa avec 72 autres détenus, ils vivent continuellement dans le noir, sans avoir de contact avec l’espace extérieur et sans voir le soleil au quotidien, et ne sont autorisés à sortir dans la cour de la maison qu’en cas de maladie pour être conduits à l’infirmerie ou à l’Hôpital. Et tout cela, sans jamais recevoir de visite des membres de leur famille.

Parce qu’il a subi des traitements cruels, inhumains et dégradants tout au long de son arrestation et de sa détention comme les 77 autres prisonniers politiques détenus dans cette rocambolesque Affaire « Tigre Révolution », ATTI Razak, qui est sérieusement malade et a besoin d’aller se faire soigner hors du milieu carcéral, doit être libéré immédiatement et sans condition comme le prescrivent le Code pénal togolais et les instruments internationaux ratifiés par l’Etat togolais.