PYRAMIDE - LA SOLUTION À LA CRISE CINQUANTENAIRE DU TOGO

BOUKARI DJOBO

Arrêté le 21 décembre 2018

24- BOUKARI DJOBO

Né le 10 Février 1994 à Sokodé et résidant à Accra où il a émigré, BOUKARI DJOBO est revenu à Lomé au mois de décembre 2018, comme 7 autres compatriotes togolais vivant dans la capitale ghanéenne, pour participer aux marches pacifiques lancées par la coalition C14 pour protester contre les conditions d’organisation des élections législatives du 20 décembre, mais ces marches n’ont finalement pas eu lieu.

Au lendemain de ces élections législatives, vraisemblablement dénoncé par un indicateur aux services de renseignement de la Gendarmerie, il est arbitrairement arrêté le 21 décembre 2018, dans un hôtel où son bienfaiteur, GOMA Abdoul-Aziz, a fait héberger le groupe de 8 citoyens togolais originaires de la Préfecture de Tchaoudjo qu’ils étaient à être venus d’Accra où ils s’apprêtaient d’ailleurs à rentrer le même jour.

Sévèrement passé à tabac et victime de mauvais traitements, il est conduit à la Direction du Service Central de Recherche et d’Investigation Criminelle (SCRIC) à Agoè-Cacaveli où il continue à subir tortures et autres traitements, cruels, inhumains et dégradants pendant 27 jours avec GOMA Abdoul-Aziz qui, pour leur retour dans la capitale ghanéenne, a également assisté financièrement le groupe qu’ils étaient à être venus d’Accra.

Déféré à la Prison civile de Lomé le 16 janvier 2019, il est transféré, le 14 juin 2020, à l’ancienne direction générale de la Gendarmerie nationale togolaise, en face de la BIDC et de la BOAD où, enfermés à 72 détenus dans une mini villa, ils y vivent continuellement dans le noir, sans voir le soleil au quotidien et sans être autorisés à sortir dans la cour de la maison sauf en cas de maladie où ils sont conduits à l’infirmerie ou à l’Hôpital. C’est sous ce régime, qui est une autre forme de torture, que vivent depuis lors BOUKARI DJOBO et ses compagnons d’infortune. Rien d’étonnant donc qu’il souffre présentement de graves troubles de vue et de douleurs articulaires.

Dans la perspective de la parodie de procès qui se prépare contre ses codétenus et lui, leur ont été collés par une « Justice » totalement instrumentalisée par le pouvoir togolais auquel elle est inféodée, les 4 chefs d’accusation de troubles aggravés à l’ordre public, destructions volontaires, groupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

Parce qu’il a subi des traitements cruels, inhumains et dégradants tout au long de sa détention comme les 15 autres prisonniers politiques de l’Affaire GOMA Abdoul-Aziz, BOUKARI DJOBO doit être libéré immédiatement et sans condition comme le prescrivent le Code pénal togolais et les instruments internationaux ratifiés par l’Etat togolais.