13- DJERI Nouroudine
Né le 12 décembre 1973 à Kara, marié et père de 6 enfants, tapissier, DJERI Nouroudine a été arbitrairement arrêté dans l’Affaire GOMA Abdel-Aziz, le 2 janvier 2019, au quartier Adjougba, à son retour du CHU Campus où il est allé faire une radiologie pour un problème de hanche.
Ayant rencontré un ami qu’il a informé de son problème de santé, celui-ci lui propose de le conduire chez sa sœur qui a eu la même affection et auprès de laquelle ils pourront avoir le numéro d’une dame qui l’a traitée par des méthodes traditionnelles.
Arrivés, chacun sur sa moto, chez la petite sœur qui leur a bien remis le numéro, il sort de la maison et attend sur sa moto au portail son ami en train de prendre congé de sa sœur lorsqu’il est bloqué par une voiture de couleur rouge d’où sortent 3 personnes en tenue bigarrée qui, à leur descente du véhicule, se présentent à lui comme étant des gendarmes. Puis, ils se mettent à le frapper et le poussent dans le véhicule où ils le menottent en le serrant très fortement, tout en continuant à le frapper sur tout le corps, sur les ordres d’un chef.
Conduit au SCRIC à Agoè-Cacaveli, il est « accueilli » par plus d’une vingtaine de gendarmes qui se déchaînent sur lui en le passant tellement à tabac qu’il finit par s’évanouir.
Il est déféré plus tard à la Prison civile de Lomé où il est actuellement détenu sous les accusations de troubles aggravés à l’ordre public, destructions volontaires, groupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.
Parce qu’il a subi des traitements cruels, inhumains et dégradants tout au long de sa détention comme les 15 autres prisonniers politiques de l’Affaire GOMA Abdoul-Aziz, DJERI Nouroudine doit être libéré immédiatement et sans condition comme le prescrivent le Code pénal togolais et les instruments internationaux ratifiés par l’Etat togolais.