69- NAMBOU Gbanti Mounirou
Né vers 1995 à Bassar, célibataire sans enfant et mécanicien, NAMBOU Gbanti Mounirou a été arbitrairement arrêté dans
l’Affaire « Tigre Révolution » au poste-péage de Davié, à côté de Tsévié, le 26 janvier 2020.
Directement conduit au Camp GIPN d’Agoè-Logopé après son arrestation, on lui demande dès son premier interrogatoire ce qu’il
vient faire à Lomé.
Dès qu’il a répondu que c’est pour la marche pacifique que PNP a lancé dans la capitale, on commence à le taper dans tous les
sens, de gauche à droite, avec des manches de houe, des cordelettes et des chaînes qu’on met au cou des chiens.
Après qu’il ait été bien fatigué de tout son corps par cette bastonnade, on lui vaporise un produit dans les yeux,
vraisemblablement une grenade lacrymogène car cela le pique fortement comme si c’était du piment, faisant couler seulement de
ses yeux des larmes, puis on le force à ouvrir les yeux et à regarder le soleil.
Le lendemain matin quand on le réveille ainsi que tous ceux qui ont été arrêtés avec lui, ce ne sont seulement que des coups de
fessées que chacun d’entre eux reçoit en guise de petit déjeuner.
On les menace de mort en leur disant que, comme ils sont venus pour tuer le Président Faure GNASSINGBE, ils vont tous
mourir là comme des chiens, personne ne viendra demander de leurs nouvelles car le pays leur appartient et les associations de
défense des droits de l’Homme ne vont rien faire pour eux.
Du fait des tortures et traitements cruels, inhumains et dégradants qu’il a subis, il a actuellement très mal au cœur ainsi qu’à ses
pieds et ses yeux ne voient plus bien. Et, c’est sur les instructions du Commandant du Camp GIPN d’Agoè-Logopé que les agents
les ont ainsi maltraités.
Le 7 février 2020, il est conduit à la Justice où, présenté au Procureur de la République et au Juge d’instruction, ceux-ci, après
l’avoir auditionné, décident de l’inculper. Mais, contrairement à la pratique courante consistant à placer sous mandat de dépôt à la
Prison civile de Lomé les détenus accusés comme lui dans la même affaire « Tigre Révolution », ils le retournent poursuivre sa
détention au Camp GIPN d’Agoè-Logopé.
Ce n’est finalement qu’au bout de 9 bons mois passés au total dans ce Camp, qu’il est ramené à la Prison civile de Lomé où il
est toujours actuellement détenu.
Parce qu’il a subi des traitements cruels, inhumains et dégradants tout au long de son arrestation et de sa détention comme les
77 autres prisonniers politiques détenus dans l’Affaire « Tigre Révolution », NAMBOU Gbanti Mounirou doit être libéré
immédiat