PYRAMIDE - LA SOLUTION À LA CRISE CINQUANTENAIRE DU TOGO

YAKOUBOU Akalilou

Arrêté le 26 janvier 2020

72- YAKOUBOU Akalilou

Né en 1994 à Souroukou dans le canton de Boulohou (Préfecture de la plaine de MÔ), cultivateur, marié et père de 2 enfants,
YAKOUBOU Akalilou a été arbitrairement arrêté dans l’Affaire « Tigre Révolution » le 26 janvier 2020.

C’est alors qu’il voyage sur Lomé dans un bus de 15 places qu’il est arrêté à l’entrée du poste-péage de Davié ce 26 janvier 2020.

Conduit au Camp GIPN d’Agoè-Logopé, il y est torturé pendant 9 bons mois durant lesquels il dort à même le sol, sans natte.
Pendant toute sa détention dans ce camp, il mange peu et on ne leur donne qu’un bidon d’eau de 25 litres à boire par jour alors
qu’ils sont 38 personnes à être détenues dans la même cellule.

Ils sont frappés chaque jour, surtout avant d’être autorisés à aller au WC où ils reçoivent obligatoirement des coups de machette
aux talons. Cela, jusqu’à ce que, l’un de ces fameux jours où il voulait aller aux toilettes, on l’a tellement frappé qu’on le blesse
gravement au talon.
Ils n’ont pas le droit de se lever et sont obligés de rester toujours assis ou couchés car, si par hasard on voit l’un d’entre eux
debout, c’en est fini pour celui-là.

Musulmans qu’ils sont presque tous, la prière leur est aussi interdite.
C’est le 7 février 2020 qu’il est conduit à la Justice où, présenté au Procureur de la République et au Juge d’instruction, ceux-ci,
après l’avoir auditionné, décident de l’inculper mais, contrairement à la pratique courante consistant à placer sous mandat de dépôt
à la Prison civile de Lomé les détenus accusés comme lui dans la même affaire « Tigre Révolution », on le retourne poursuivre sa
détention au Camp GIPN d’Agoè-Logopé sous les tortures.

Ce n’est finalement qu’au bout des 9 bons mois qu’il a passés au total au Camp GIPN d’Agoè-Logopé, qu’il est ramené à la
Prison civile de Lomé où il est toujours actuellement détenu.Parce qu’il a subi des traitements cruels, inhumains et dégradants tout au long de son arrestation et de sa détention comme les
77 autres prisonniers politiques détenus dans l’Affaire « Tigre Révolution », YAKOUBOU Akalilou doit être libéré immédiatement et
sans condition comme le prescrivent le Code pénal togolais et les instruments internationaux ratifiés par l’Etat togolais.