PYRAMIDE - LA SOLUTION À LA CRISE CINQUANTENAIRE DU TOGO

NAMBEA Mehiouwa Leyla

Arrêté le 18 décembre 2019

57- NAMBEA Mehiouwa Leyla, épouse TAGBA

Femme mariée, ménagère, née le 21 octobre 1986, mère de 3 filles dont les deux premières avaient à l’époque 15 et 3 ans,
NAMBEA Mehiouwa Leyla, épouse TAGBA a été arbitrairement arrêtée dans l’Affaire « Tigre Révolution », le 18 décembre 2019
alors qu’elle allaitait encore sa troisième fille, un bébé de 9 mois, TAGBA Hikima, née le 27 mars 2019.

Pour son interpellation, c’est à son domicile que des agents sont venus avec 3 voitures et, après avoir bouclé et encerclé son
quartier d’Agoè Zongo, ont procédé à son arrestation devant son bébé de 7 mois qui, s’étant mise à pleurer, a été menacée par les
agents qui ont rapidement enlevé et embarqué sa mère.

Installée dans l’une des voitures, elle a été menottée et s’est vue mettre un bandeau noir sur les yeux avant d’être conduite au Camp GIPN d’Agoè Logopé où elle a été torturée pendant 2 jours avant d’être transférée à la DCPJ où elle a été détenue pendant deux semaines et 3 jours.
Déférée à la Justice le 6 janvier 2020, elle a été accusée lors de son audition par les juges d’avoir participé à une manifestation
de contestation du régime et d’appartenir au groupe Whatsapp Tigre Révolution, ce qu’elle n’a cessé de nier catégoriquement
depuis son arrestation, mais qui ne les a pas empêchés de la mettre sous mandat de dépôt à la Prison civile de Lomé où elle est
toujours actuellement détenue.
Au 18 septembre 2021, elle a bouclé 21 mois de détention dans les geôles du régime togolais.
Asthmatique, Mme Leyla Mehiouwa NAMBEA-TAGBA, qui a anormalement pris du poids depuis sa détention, est sérieusement
malade, souffrant d’hypertension artérielle mal suivie et de difficultés respiratoires aigües évoluant en multiples crises d’étouffement
lors des périodes de forte chaleur.

Mais la demande de mise en liberté provisoire qu’elle a introduite pour aller mieux se faire soigner hors du milieu carcéral n’a pas
eu de suite jusqu’à ce jour du fait de l’instrumentalisation de cette « Justice » de notre pays qui est totalement inféodée au pouvoir
politique togolais qui, par méchanceté diabolique, fait torturer et maintien ces dizaines de détenus politiques innocents en prison où
ils meurent l’un après l’autre ou ne consent à les libérer que lorsqu’ils sont à l’article de la mort.

Comme on l’a vu dernièrement avec la tragique disparition de YAKOUBOU Abdoul-Moutawakilou, enseignant, Secrétaire général du PNP-Section Kpalimé.
C’est pourquoi il est nécessaire de rappeler ici, à propos de ce dernier, qu’arrêté à Kpalimé le 25 janvier 2020, il a été détenu au
Camp GIPN d’Agoè Logopé comme nombre de militants et sympathisants du PNP croupissant actuellement dans les geôles du
régime de M. Faure Essozimna GNASSINGBE où 5 d’entre eux ont déjà trouvé la mort.

Et, lorsqu’il ne fait pas torturer à mort les prisonniers politiques dans ses centres de détention comme ce fut le cas en octobre 2020 pour 5 d’entre eux, arbitrairement arrêtés dans l’« Affaire Tigre Révolution », ce sont leurs enfants qu’il laisse mourir par manque de moyens pour leurs parents emprisonnés de les faire soigner.

Comme on l’a dernièrement vu pour le prisonnier politique OURO-GNAOU Alikou, actuellement détenu à la Prison civile de Lomé après avoir été arbitrairement arrêté dans cette
rocambolesque « Affaire Tigre Révolution » seulement 9 jours après la naissance de son enfant, OURO-GNAOU Youssouf, né le 17 janvier 2020, qui vient de décéder brutalement ce vendredi 3 septembre 2021, à l’âge juvénile de 19 mois et 7 jours des suites d’une courte maladie que sa mère, en détresse, n’avait pas les moyens de soigner.

Dans cette situation, va-t-on encore laisser ce qui est arrivé à YAKOUBOU Abdoul-Moutawakilou se reproduire à nouveau pour
NAMBEA Mehiouwa Leyla, épouse TAGBA ?

Cela, personne ne peut l’accepter !

C’est pourquoi, parce que NAMBEA Mehiouwa Leyla, épouse TAGBA, innocente mère de famille, a subi des traitements cruels,
inhumains et dégradants tout au long de son arrestation et de sa détention, elle doit être libérée immédiatement et sans condition
comme le prescrivent le Code pénal togolais et les instruments internationaux ratifiés par l’Etat togolais.

Cela, afin de lui permettre d’aller mieux se faire soigner hors du milieu carcéral et de retrouver la quiétude d’une vie familiale au milieu de ses trois filles et de
son mari auxquels elle a été brutalement arrachée, arbitrairement enlevée depuis près de deux ans.