PYRAMIDE - LA SOLUTION À LA CRISE CINQUANTENAIRE DU TOGO

TCHABANA Mounirou

Arrêté le 18 décembre 2019

58- TCHABANA Mounirou

Né le 18 juillet 1974 à Bafilo (Préfecture de l’Assoli), technicien en Génie-civil de formation, marié sans enfant, TCHABANA
Mounirou a été arbitrairement arrêté dans l’Affaire « Tigre révolution » le 18 décembre 2019.

C’est suite à un appel téléphonique qu’il a été enlevé sans mandat, devant son épouse, par des agents en civil qui ont usé d’un
subterfuge pour lui fixer un rendez-vous non loin des bureaux d’Amnesty International à Tokoin-Casablanca, à Lomé.
Conduit chez lui, la perquisition, faite également sans mandat, n’a pas permis de retrouver quoi que ce soit de compromettant en
dépit des allégations mises en avant par ses ravisseurs.

Doublement cagoulé et les bras entravés par des menottes fortement serrées aux poignets dès son enlèvement, il a été détenu
jusqu’au soir dans un lieu secret, loin des bruits du monde extérieur.
Et ce n’est qu’au coucher du soleil qu’il a été conduit au Camp GIPN d’Agoè-Logopé où on le soumet à un interrogatoire musclé,
dans d’effroyables conditions qui le voient subir des traitements cruels, inhumains et dégradants avant d’être jeté dans une cellule
où il est seul à avoir été enfermé.

Au bout de 9 jours passés dans ces inhumaines conditions, il est déposé à la Prison civile de Lomé, le 27 décembre 2019, sans
avoir été auditionné par le Procureur de la République, ni un Juge d’instruction.
Transféré par la suite à l’ancienne Direction de la Gendarmerie nationale togolaise, en face de la BIDC et de la BOAD, il y est
enfermé dans une mini villa avec 72 autres détenus qui vivent continuellement dans le noir, sans avoir de contact avec l’espace
extérieur et sans voir le soleil au quotidien et ne sont autorisés à sortir dans la cour de la maison qu’en cas de maladie pour être
conduits à l’infirmerie ou à l’Hôpital.

Parce qu’il a subi des traitements cruels, inhumains et dégradants tout au long de son arrestation et de sa détention comme les
76 autres prisonniers politiques détenus dans l’Affaire « Tigre révolution », TCHABANA Mounirou doit être libéré immédiatement et
sans condition comme le prescrivent le Code pénal togolais et les instruments internationaux ratifiés par l’Etat togolais.